232 pages
Éditions Alto, 2007
ISBN 978-2-923550-04-6

     

         

Peut-on vraiment, sans avoir à mentir, aimer plusieurs personnes à la fois, avec une affection et une tendresse égales ?
 
 

 

Tarquimpol, de Serge Lamothe

 
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C’est quoi l’amour ? C’est comment ?
Elle réfléchit.
Elle dit qu’elle ne peut pas répondre, que ce n’est pas une question facile. Elle parle de choses qui n’ont rien à voir avec l’amour, rien à voir avec le sexe, rien à voir avec toi. Elle parle de couples qui vieillissent ensemble. Tu ris. Elle ne voit pas ce qu’il y a de drôle. Si tu te moques de l’amour, c’est que tu dois avoir un cœur de pierre. Tu dis que le cœur, c’est juste un muscle un peu plus juteux que les autres. Elle pose son beau regard d’écureuil sur toi comme quelqu’un qui sortirait d’un long rêve embué. Tu la sens repartir très loin en elle, bien loin de toi et de tout ce que tu pourrais encore dire de blessant.

Hanté par la possibilité que Franz Kafka ait pu, en 1911, séjourner au château du célèbre occultiste Stanislas de Guaïta, un chercheur décide de se rendre en Lorraine, dans le minuscule village de Tarquimpol, nid de mystères éternellement recouvert d’un épais brouillard ; mais la vérité ne se laissera pas facilement débusquer et, à l’instar des personnages du célèbre romancier, il sera confronté à des énigmes qui le dépassent.
Kafka n’est jamais bien loin.

Du Québec à la France , sur les chemins du cœur innombrable, Serge Lamothe tisse le récit d’une quête amoureuse et littéraire d’une grande finesse.

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La plume de Lamothe est toujours difficile à oublier, mais dans cette histoire d’amour utopique et impossible à la fois, elle est d’une dextérité et d’une qualité totalement admirables.

Les phrases s’agrippent au cœur, à la peau, pour former autant de petits îlots auxquels on veut s’accrocher pour comprendre la vie, l’amour, la mort… D’une simplicité magnifique, l’histoire de ce chercheur épris de l’œuvre et de la vie de Franz Kafka accroche et touche. La langue est à la fois désarmante et envoûtante : le narrateur s’adressant à lui-même à la deuxième personne du singulier n’est rien moins qu’un tour de force qui confère au texte la plus grande part de son impression de mystère. La force de son questionnement, tant en ce qui concerne l’univers de Kafka que les grandes questions qu’il se pose quant à la manière d’aimer, ne nous quitte jamais d’une semelle, d’un bout à l’autre de ce roman exquis.

Michel Vézina
Ici Montréal

Esquivant le dilemme de l'écrivain postmoderne, déchiré entre la première et la troisième personne, Serge Lamothe opte ici pour une narration au "tu", choix intéressant qui crée tour à tour une proximité et une distance avec le personnage. Il faut dire que l'écriture de Lamothe ne cède pas aux images faciles, développant un univers propre qui, loin d'être lui-même kafkaïen, s'apparente davantage au roman d'apprentissage. L'ouverture du roman où nous est décrit par sections un paysage kitsch de Tarquimpol peint au fond d'un cendrier, paysage qui se précise au fur et à mesure que sont repoussés les mégots de cigarettes qui y traînent, reste emblématique de cette fresque audacieuse consacrée à l'amour et dévoilant l'une après l'autre ses différentes facettes.

Éric Paquin
Voir, Montréal

Entrevue avec Le Libraire

   


 

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